|  Avril 2017 L'Association  Nigériennes des Femmes Diplômées, présidée par Mme Maïmouna Soumaye, a mis en  route un nouveau Maquis Bébés dans le quartier Satu de Niamey.Pour  les précédents Maquis Bébés qui ont fonctionné dans les quartiers Koubia, Riad  et Dan Zama grâce au partenariat de l'Association MANEGA de Rives en Seine, la  farine BAMiSA était produite dans un atelier de Niamey sans que les mamans ne  sachent comment était faite cette farine.
 L'ANFD  va maintenant au-delà de la distribution de bouillies aux enfants en difficulté  nutritionnelle. Dorénavant, ce sont les mamans elles-mêmes qui fabriquent la "farine  composée" (Mil-Soja-Arachide) et le "malt pour la bouillie". Et  au lieu d'utiliser les sachets de farine conditionnés à l'atelier, les mamans  repartent avec leur farine conditionnée dans des petits seaux. Mme Maïmouna Soumaye  nous a envoyé le 26 avril le courriel et les photos suivantes :
 
         | "Bonjour  Docteur, Comme vous avez constaté sur les photos, aujourd'hui on a commencé le maquis bébé du  quartier Satu. 
         J'ai eu  l'idée de faire des étiquettes et les petits seaux, comme on n'a plus des  sachets et pour innover un peu. J'ai acheté 24 seaux pour commencer. J'aimerai  avoir votre avis par rapport à cela. Les étiquettes ont coûté cher comme c'est  juste les 24 qu'on m'avait imprimé : 300 f l'unité  
         Avec les femmes ont a décidé de faire un maquis bébé [innovant], au lieu de faire comme  celui de Dan Zama. Cela nous permet d'avoir une activité permanente à Niamey. Et  presque toutes les femmes ont participé à la fabrication.  Le jour du recensement on a eu 86 enfants".  Bien des  choses à tous!Avec mes  amitiés,
 Maimouna
 |  Dans  quelques semaines, quand le Maquis Bébé sera terminé, les mamans pourront  continuer à préparer de la farine composée et la bouillie liquéfiée à leur domicile.  Un nouvel aspect du projet BAMiSA se met en place grâce à l'initiative  d'acteurs locaux. Cette appropriation par les mères de la recette de farine et  de bouillie est déjà en place à Koni (Niger) et à Maroua (Cameroun).  L'APPB  encourage les acteurs locaux à favoriser cette appropriation qui à terme  permettra "Aux peuples de se nourrir eux- mêmes" et "aux mères  de nourrir elles-mêmes leurs enfants"  Cette  façon d'envisager le projet BAMiSA comblerait les vœux de l'administrateur des  programmes UNICEF au Burkina, Mr Ernesto Lopez, qui, dans le film "La  bouillie qui sauve" réalisé en 1995, souhaitait que la farine MISOLA soit  de fabrication "domiciliaire". C'est le projet BAMiSA qui réalise son  rêve.  Fabrication de farine  BAMiSA par les mamans du Maquis Bébé du quartier Satu de Niamey
    Conditionnement du  malt (farine de maïs germé) qui sera placé dans les seaux.
 Ce malt permet de  liquéfier la bouillie épaisse, sans ajouter d'eau.
    Préparation de la  bouillie pour les enfants du quartier Satu,
 en présence de la présidente de  l'Association Nigérienne des Femmes Diplômées,
 Mme Maïmouna Soumaye
  Les petits seaux de  farine avec leur sachet de malt.
 Une étiquette  plastifiée est collée sur des petits seaux achetés sur place.
 Ces seaux remplacent  les sachets plastiques et seront réutilisés par les mamans
 Lors des séances  suivantes de fabrication de farine
 
 
 
 Les mamans repartent  avec la farine qu'elles ont fabriquée elles-mêmes. |