Prévention de la malnutrition |
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06e |
révision 05/12/2020 | ||||
La prévention de la malnutrition infantile est à la portée de la plupart des familles dès qu’elles peuvent mettre en œuvre les pratiques alimentaires simples et accessibles proposées par l’OMS et l’UNICEF. La prévention de la malnutrition infantile commence dès la grossesse de façon à ce que l’enfant naisse à terme, avec un poids suffisant. Si l’allaitement est bien conduit, les risques sont moindres jusqu’à l’âge de 4 à 6 mois. C’est à partir de six mois que les mesures de prévention doivent être renforcées, centrées sur la poursuite de l’allaitement et la consommation d’aliments de compléments de qualité. La prévention de la malnutrition infantile est un thème majeur d’Education Nutritionnelle.
Bases de la prévention de la malnutrition, selon l’OMS Les aliments de complément doivent permettre à l’enfant de passer la période difficile située entre un allaitement exclusif qui répondait à ses besoins, jusqu’à une alimentation familiale qui répondra à nouveau à ses besoins. Cette période a été comparée par Jelliffe(2) à un ‘’pont’’ à passer. La malnutrition était jusqu’aux années 1970 considérée, comme la conséquence d’un manque de protéines (protein gap). Le pont devait donc être ‘‘Protéique’’. En réalité le manque d’énergie est également déterminant dans la survenue des malnutritions. Le pont doit donc être ‘’Protéino-énergétique’’. Le passage du lait maternel à l’alimentation familiale expose à la malnutrition, en particulier lorsque :
Si l’allaitement n’a pas été poursuivi, la diminution ou l’arrêt de l'apport lacté de remplacement expose également à la malnutrition. Les aliments qui constituent ce pont doivent avoir les qualités suivantes :
La consommation, sous forme de Bouillie Concentrée Liquéfiée, d’un mélange céréales-légumineuses grasses (comme le soja et l’arachide), permet un apport équilibré en protéines et un apport énergétique élevé. La consommation de BCL facilite le passage du pont Attention : Si l’enfant est sevré précocement, les apports lactés et les protéines animales sont aussi nécessaires. En effet, lorsque la lactation est insuffisante du fait d’une indisponibilité de la mère ou parce que celle-ci est malade ou malnutrie, il y a lieu de compléter cet allaitement un peu avant 6 mois. Et, lorsque l’enfant est orphelin, que la mère ne l’allaite pas et que l’accès aux aliments lactés de remplacement (laits animaux, lait en poudre) est difficile, il y a lieu également de compléter cet allaitement avant 6 mois NB. Le Document 6a ‘‘Principes généraux de l’alimentation infantile’’ développe aussi ce sujet (Cf. tableau 1. ‘‘Qualités attendues d’un aliment de complément’’). En pratique Le nombre journalier de Bouillies Concentrées Liquéfiées (BCL) BAMiSA sera adapté au mode d'alimentation : • Pour l'enfant bénéficiant d'un allaitement maternel poursuivi La consommation d'une seule BCL Bamisa par jour est suffisante pour prévenir la malnutrition pendant la période d'allaitement complété, c’est à dire à partir de six mois et jusqu’à ce que l’enfant consomme une quantité suffisante du plat familial. Un bol de BCL BAMISA de 200 ml, apporte un quart des besoins théoriques d'un enfant de 10 Kg ou âgé de 12 mois (soit 250 Kcal des 1.000 Kcal nécessaires chaque jour). Deux autres quarts sont apportés par le lait maternel et le dernier quart est apporté par des aliments familiaux, un peu du plat familial et des en-cas (bananes, beignets, biscuits, pain…). A partir de cet âge, l’enfant en bon état nutritionnel peut absorber des quantités de plus en plus importantes du plat familial et assurer ses besoins nutritionnels croissants.
• Pour l'enfant ne bénéficiant pas d'un allaitement maternel suffisant et pour l’enfant orphelin ou sevré prématurément Alimenter un nourrisson sans lait maternel (ou très peu) expose l’enfant à de gros risques de santé et de croissance. L’enfant a besoin d’un minimum de lait ou d’aliment lacté de remplacement jusqu’à 18 - 24 mois, pour lui apporter de la Vit B12, du calcium et des protéines. Si un minimum de 500 ml de lait maternel ou d’aliment lacté de remplacement ne peut être atteint, lui donner 2 BCL par jour
Tant que l'enfant ne consomme pas suffisamment et régulièrement le plat familial et d’autres aliments solides, il faudra continuer les BCL. Quand l’enfant est capable de manger rapidement tout un bol de bouillie épaisse, la liquéfaction des Bouillies Concentrées avec du malt n’est plus nécessaire. Bibliographie :
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