L'ALLAITEMENT MATERNEL |
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06b |
Version du 03/03/2020 |
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L'allaitement maternel tient une place centrale dans l'alimentation infantile. C’est pourquoi ce document traite de l'allaitement maternel en général et de ses particularités liées au contexte des pays en développement. Il ne s’agit pas ici de se substituer aux associations spécialisées sur l'allaitement maternel qui ont un réseau mondial d’action (telles que IBFAN Réseau International d’Action pour l’Alimentation Infantile et La Leche League Internationale) (1), mais de rappeler quelques grands principes s’appuyant sur la physiologie, permettant à l'allaitement maternel d’assurer aux jeunes enfants une croissance optimale et de les mettre à l’abri des pathologies les plus fréquentes. Ce document aborde : Connaissances minimales relatives à
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"Le lait maternel est à lui seul la meilleure nourriture et la meilleure boisson pour un bébé durant les six premiers mois de sa vie.
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L’allaitement maternel a une incidence déterminante sur la santé de l’enfant :
L’allaitement exclusif des 6 premiers mois assure une nutrition optimale et une protection immunitaire indispensable au nourrisson.
Si l’allaitement n’est pas exclusif, le risque de mortalité par diarrhée et pneumonie est deux fois plus important que pour l’enfant allaité exclusivement (²).
Et si le nourrisson n’est pas allaité, le risque de mortalité par diarrhée est multiplié par 7 et le risque de mortalité par pneumonie est multiplié par 5 (²).
Après l'âge d'un an, le lait maternel apporte encore au nourrisson la moitié de ses besoins énergétiques et protéiques, et la majorité de ses besoins en calcium.
Il garde son rôle de protection contre les infections (La transferrine, les IgA et le lysozyme continuent d’augmenter pour atteindre leur maximum au 15éme mois d’allaitement).
L’allaitement au sein précoce, exclusif et prolongé, est le meilleur moyen d’améliorer le taux de survie de tous les nourrissons. Il pourrait sauver 1,3 million de nourrissons chaque année (13% des décès d’enfants de moins de 5 ans), si 90% des nourrissons étaient exclusivement allaités. (2) |
Pour que l'allaitement soit adéquat, les professionnels de santé et la famille doivent respecter la physiologie du couple mère-enfant et favoriser :
Plus l’enfant tète, plus le lait est abondant. |
Le lait maternel contient les nutriments et les micronutriments adaptés à la croissance cérébrale et somatique du petit de l'homme. Il contient aussi des milliers d'éléments très spécifiques (enzymes de digestion, protéines transporteuses, anticorps, globules blancs, micronutriments...). C’est un aliment inimitable.
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lait maternel |
colostrum |
Valeur calorique |
72 Kcal |
67 Kcal |
Protéines |
1,1g |
plus élevé, très riche en anticorps (IgA) |
Lipides |
3,8g |
moins gras mais très riche en vitamines A, E et K |
Glucides |
7g |
moins de lactose |
Minéraux |
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plus riche, en particulier Na, Zinc |
Composition comparative du colostrum et du lait maternel, pour 100 ml
Outre les qualités nutritionnelles irremplaçables du lait maternel et ses effets anti-infectieux pour l'enfant, l'allaitement maternel a de très nombreux autres bénéfices pour l’enfant, pour la mère, pour la famille et pour la société.
4.1. La mise en œuvre dans les maternités des 10 conditions OMS/UNICEF (5) permet de bien commencer et de bien poursuivre l'allaitement maternel :
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Les 10 conditions OMS/UNICEF pour
la Protection, l’Encouragement et le Soutien de l'allaitement maternel (5)
La mise en place de ces 10 conditions, associée au respect du Code OMS permet aux équipes de maternité (et de néonatalogie dans certains pays comme la France), d’obtenir le label OMS/UNICEF Ami des Bébés. Ce label garantit des pratiques de qualité pour tous les nouveau-nés, et leurs parents.
Voir en fin de document la rubrique des recommandations internationales.
4.2. Les agents de santé veilleront particulièrement dans les premiers jours et premières semaines, aux points de vigilance suivants :
De multiples installations sont possibles en fonction de la situation au moment où la mère allaite. Voici quelques indications de confort pour la mère :
Pour qu’une tétée soit confortable pour le nouveau-né quelle que soit son installation, et donc efficace pour obtenir du lait, il faut que :
Une prise du sein inadaptée entraîne une baisse de la lactation (par insuffisance de vidange du sein), des problèmes de mamelons (crevasses par étirement) et des engorgements. Le bébé étant moins efficace, il reçoit moins de lait.
Les premiers jours, c’est le colostrum qui est produit, en petite quantité. Le bon aspect du nouveau-né (se réveillant facilement et cherchant à téter) et l’élimination du méconium (selles collantes vert foncé) attestent de l’efficacité des tétées.
Dès la montée de lait, l’efficacité des tétées est jugée sur la quantité d’urines par 24 heures (ou sur le nombre de couches ‘’lourdes’’ par 24h). L’objectif est de 6 bonnes émissions d’urines claires (ou 6 couches bien mouillées à changer).
L'allaitement à la demande de l'enfant (dès qu’il cherche le sein) permet d'ajuster au mieux la production de lait selon les besoins de l’enfant. Pour réussir l’allaitement à la demande, il est indispensable que le nouveau-né soit maintenu en proximité immédiate de sa mère. Si l’enfant dort beaucoup (prématurité, souffrance néo-natale...), il est indispensable que la mère sache exprimer du lait manuellement (voir encadré à la fin) pour aider son enfant à se nourrir plus souvent ou pour vider un sein trop tendu.
Rester à l'écoute de la mère, sans intervenir si tout se passe bien.
Poursuivre l’allaitement en cas de traitement médicamenteux pour la mère (choisir un médicament compatible avec l'allaitement).
Respecter les coutumes locales si elles sont neutres ou bénéfiques (tisanes galactogènes pour les mères...), et au contraire essayer de les faire évoluer si elles sont nuisibles (rejet du colostrum, "gavages" de tisanes ou de bouillies, lavements...).Savoir conseiller la mère, de façon à ce qu'elle enrichisse et varie son alimentation. Il est exceptionnellement nécessaire de donner du fer ou des vitamines à l'enfant (Vitamine D exceptée, pour les enfants très peu exposés à la lumière), le lait maternel seul suffit jusqu'à l'âge de 6 mois.
5.1. Nouveau-nés prématurés et/ou de petit poids
Pour tous les enfants prématurés, le contact peau à peau 24h/24 évite le refroidissement de l’enfant, stimule toutes ses fonctions vitales et lui permet un accès permanent au sein. Il permet à la mère d’exprimer son lait dans la bouche de l’enfant (en goutte à goutte) dès qu’il bouge un peu dans son sommeil (toutes les 1 à 2 h). L'allaitement exclusif au sein s'établit beaucoup plus rapidement de cette manière. La Méthode Mère Kangourou (7) met en pratique ces principes. Cette méthode évite le recours systématique aux incubateurs (couveuses), avec des résultats équivalents pour la santé des enfants. Le document de l’OMS (7) décrit très bien la méthode, et des associations peuvent former les professionnels de santé à utiliser cette méthode. (voir techniques et méthodes)
Pour les enfants nés très prématurés (avant 32 Semaines d’aménorrhée ou 7 mois de grossesse), le recours à des soins plus spécialisés et l’alimentation par sonde gastrique (avec du lait maternel exprimé par la mère) seront très souvent nécessaires. Le contact peau à peau le plus permanent possible leur sera toujours plus bénéfique qu’un incubateur. (7)
Pour les enfants qui ne parviennent pas à téter assez efficacement le sein, l'alimentation au gobelet de lait exprimé par la mère (voir techniques et méthodes), permet de leur donner un complément de lait de leur mère après ou entre les tétées.
5.2. Nourrissons malades et/ou malnutris
Malgré des besoins métaboliques augmentés, l'enfant malade s'alimente difficilement, mais plus volontiers au sein qu'avec tout autre aliment. La poursuite ou la reprise de l'allaitement exclusif permet un apport alimentaire qualitatif et quantitatif essentiel à sa guérison même au cours de sa deuxième année. L’allaitement maternel est le premier traitement d’un enfant malade, il devrait être prioritaire pour la famille. Si l’allaitement avait été interrompu, il peut être repris en proposant souvent le sein à l’enfant avec la technique de la tétée supplémentée (voir encadré à la fin). Il s’agit d’alimenter l’enfant par la sonde en même temps qu’il tète le sein, ce qui fait revenir la lactation (ou relactation).
En cas de diarrhée du nourrisson (et/ou de sa mère), l'allaitement maternel doit être poursuivi en augmentant la fréquence des tétées. On ne complétera l'allaitement par une Solution de Réhydratation Orale que si la diarrhée est brutale et très abondante, ou si elle s’accompagne d’une fièvre. La réhydratation au sein (tétées des 2 seins dès que l’enfant cherche et lait maternel exprimé dans sa bouche) est plus performante qu'avec les Solutions de Réhydratation Orale seules.
Si une malnutrition est détectée chez l’enfant (périmètre brachial, poids…), la prise en charge doit être immédiate. Avant 4 mois, il est extrêmement dangereux de donner autre chose à l'enfant que du lait maternel. Si l'enfant grossit très peu, il est possible, à partir de l'âge de 3 mois, de lui donner 1/2 c à café d'huile juste après les tétées (car les lipases du lait maternel l’aideront à digérer l’huile). Dès 4 mois, il est conseillé de donner après une tétée une bouillie concentrée liquéfiée type Bamisa (ou 2 ou 3 petites bouillies toujours données après les tétées). (voir Document 06e ‘’Les Bouillies Concentrées Liquéfiées (BCL) en prévention de la malnutrition’’)
5.3. « Pas assez de lait »
La mère peut perdre confiance en sa capacité à allaiter, surtout si elle est isolée de sa famille. La pression de la "Société moderne" peu aussi induire cette perte de confiance. La mère "ne sait plus allaiter", elle n'ose plus allaiter en public, elle est "stressée" et elle pense qu’elle n’a "pas assez de lait". Devant ce "manque de lait", réel ou imaginaire, il y a lieu d’analyser la situation.
Si l'enfant grossit bien et/ou urine beaucoup, rassurer la mère et l’entourage.
Si l'enfant grossit peu et urine peu, cela atteste le manque de lait. Il faut alors chercher pourquoi l’enfant ne reçoit pas assez de lait :
Quelques rares pathologies médicales peuvent expliquer un manque de lait.
Pour les femmes de milieu socio-culturel élevé, le "pas assez de lait" n'est souvent qu'un prétexte pour mettre en route l'alimentation au biberon, signe de "modernité". D’autre part, certains enfants exigent beaucoup d'attentions et de temps (tétées et portage), ce qui est difficilement accepté dans certains milieux.
L’alimentation au biberon (et au lait artificiel) n’est pas un symbole de progrès médical ou social puisqu’elle augmente beaucoup le risque de mortalité infantile.(2)
5.4. Dénutrition de la mère
L’allaitement nécessite environ 650 Kcal de plus qu’un régime habituel, que l’organisme maternel trouve dans les réserves constituées pendant la grossesse.
Si l’organisme maternel n'a pas de réserve, l’alimentation de la mère devra lui apporter 500 à 600 Kcal supplémentaires par jour pour la production de lait (Par exemple 1 kg de farine Bamisa par semaine).
En cas de dénutrition débutante ou modérée de la mère, il faut trouver des compléments nutritifs pour la mère plutôt que pour l'enfant. Même en situation alimentaire difficile, la mère produit du lait adapté aux besoins de son nourrisson. L'organisme maternel épuisera ses ultimes réserves pour produire du lait.
Une dénutrition très importante de la mère finit par faire baisser la quantité de lait et en modifier sa composition: Le taux de graisses saturées diminue, mais celui du lactose et des acides gras insaturés reste stable, ce qui préserve longtemps le développement normal du cerveau de l’enfant.
5.5. Maladie de la mère
En cas de maladie aigue de la mère, l'allaitement maternel peut presque toujours être poursuivi. Si la mère a une maladie infectieuse (diarrhée, pneumonie, typhoïde…), le lait maternel apporte à l'enfant des anticorps qui le protègent de la maladie qui le menace. Il est important que la mère se lave souvent les mains et qu’elle puisse se reposer. Elle a besoin d’aide et de soutien pour elle et son enfant.
En cas de maladie chronique infectieuse, comparer le risque de contamination avec le risque de mortalité élevé, lié à l'alimentation artificielle. Chaque pays a ses règles de conduite en ce qui concerne la tuberculose et le SIDA (voir Document 06c ‘’L’allaitement du nourrisson dans le contexte du VIH’’).
Les contre-indications à l'allaitement maternel sont exceptionnelles.
Les compléments sont des aliments lactés ou non lactés, liquides ou plus ou moins solides, donnés en plus du lait maternel. Pour l’utilisation des compléments, voir Document 06d ‘’L’alimentation lactée de remplacement’’.
Il faut mettre en garde les mères mais aussi les pères sur les dangers de donner des compléments à leur enfant avant l’âge de 6 mois.
En effet, l'introduction prématurée d'aliments ou de boissons (y compris l’eau) autres que le lait maternel a des répercussions sur l’allaitement, et des effets néfastes sur la mère et sur l’enfant.
Les compléments donnés avant 6 mois entrainent :
Il est possible de poursuivre un allaitement exclusif en étant séparée de son enfant plusieurs heures par jour. Il faut alors tirer son lait (à la main ou avec un tire-lait) (voir Techniques et méthodes) et le laisser à la gardienne de l'enfant qui le donnera à la tasse.
L'idéal est de pouvoir garder son enfant près de soi les 6 premiers mois (congés, gardiennage proche du lieu de travail...), pour allaiter à la demande. A partir de 6 mois, l’enfant peut recevoir des bouillies et d'autres aliments, et un peu de lait maternel, tiré le matin, pendant l'absence de sa mère. La nuit et les jours de congé, l'allaitement à la demande reprend sans difficulté. La mère a intérêt à continuer d’allaiter la nuit, tout en veillant aux conditions de sécurité de partage du lit.(6)
Chaque pays adopte une législation plus ou moins favorable aux mères qui allaitent et qui reprennent le travail. L’Organisation Internationale du Travail propose des mesures minimales. (8)
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Mesures en faveur de l’allaitement de l’OIT
INITIATIVE OMS/UNICEF POUR DES HOPITAUX AMI DES BEBES (IHAB) ET LABEL AMI DES BEBES (9)
L’équipe de Maternité qui respecte les « dix conditions » OMS/UNICEF (5) et le code OMS de Commercialisation des Substituts du Lait Maternel (10) peut demander et obtenir le label Ami des Bébés.
Proposé au niveau international en 1991, ce programme a été développé d’abord en Suède et dans les pays en développement sous l’impulsion des bureaux de l’UNICEF et d’IBFAN. Depuis 2000, presque tous les pays industrialisés le mettent en place car son efficacité sur la prévalence de l’allaitement maternel est prouvée.
Au-delà de l’information, le soutien et la protection de l’allaitement, il s’agit pour les équipes de maternité et de néonatalogie de :
Le label « Ami des Bébés » garantit des pratiques professionnelles cohérentes, et amène un état d’esprit favorable à l’allaitement et à la relation mère-bébé, respectueux des décisions de chaque mère. Il garantit la qualité d'accueil du nouveau-né et de ses parents établissant la confiance entre parents et soignants.
CODE INTERNATIONAL DE COMMERCIALISATION DES SUBSTITUTS DU LAIT MATERNEL (OMS 1981) ET LES RESOLUTIONS DE L’AMS (10)
L’application du code OMS contribue à créer un environnement sain, favorable à l’allaitement maternel mais respectueux des mères qui n’allaitent pas, sans pression commerciale sur les familles et les professionnels.
La mise en œuvre et le respect du Code OMS repose sur les agents de santé :
Donner aux mères une boite de lait (et/ou un biberon) ou prescrire des compléments, laisse croire aux mères que ce lait est idéal pour leur enfant et qu'elles doivent l'utiliser, puisque cela vient d’un agent de Santé. Ces dons ou prescriptions transforment les agents de santé en agents publicitaires bénévoles pour le compte des industriels en nuisant gravement à la santé des enfants.
Le Code OMS propose des obligations et des interdictions à tous les acteurs de la société (du fabricant au distributeur et au vendeur ou prescripteur) :
La mise en œuvre du Code OMS de « Commercialisation des Substituts du Lait Maternel » garantit donc l’information juste des parents, et elle contribue à protéger les familles contre la promotion commerciale pour les aliments infantiles.
Les gouvernements signataires se sont engagés à se servir du Code OMS comme "une exigence minimum" et à l'exécuter "dans son intégralité", soit en instituant des lois, soit en l'adoptant comme mesure volontaire.
Les fabricants se sont engagés à le respecter.
Le Code et certaines recommandations de l’Assemblée Mondiale de la Santé cherchent à protéger les professionnels de santé des conflits d’intérêts. Ils alertent sur les financements de « soi-disant » recherches, les dons de matériels… par les fabricants de SLM, ce qui crée un lien d’intérêt avec les agents de santé. Ces liens d’intérêt créent rapidement un conflit d’intérêt pour les agents de santé quel que soit leur niveau (du national au local) : Il empêche d’être centré en premier lieu sur le respect des besoins de l’enfant et l’information objective de sa famille.
Technique de l’expression manuelle du lait Se laver les mains. Demander à la mère de prendre son sein entre le pouce et les autres doigts au bord de l’aréole ou même un peu plus loin du mamelon. Appuyer un peu vers l’arrière (pour saisir les premières glandes), presser fermement entre les doigts, puis relâcher la pression. Répéter le geste de manière rythmée tant que le lait coule. Déplacer les doigts et faire le même geste de tous les côtés pour vider toutes les zones du sein. En cas d’engorgement, pour ne pas blesser les glandes, commencer par un massage plus doux en faisant glisser les doigts jusqu’à la base du mamelon. Un peu de graisse (beurre de karité, huile de palme…) peut aider. Quand le sein est un peu assoupli, appuyer plus fort. La mère ne doit jamais se faire mal, car cela bloque l’éjection du lait et cela peut blesser les glandes. Exprimé dans un récipient bien propre, le lait maternel est, soit donné tout de suite à l’enfant, soit recouvert et gardé à l’abri de l’air (6 à 8 heures à température ambiante). |
Technique de l’alimentation à la tasse ou au gobelet. Se laver les mains. Laver soigneusement une tasse, gobelet ou petit verre. Maintenir sa nuque pour que sa tête soit un peu en arrière. Approcher le bord du gobelet contre sa lèvre supérieure sans appuyer sur sa lèvre inférieure. Incliner le gobelet pour que le lait arrive juste au bord et attendre. L’enfant glisse sa langue sous le gobelet et « prend » le lait tout seul, à son rythme. Surtout, ne pas verser mais maintenir la tasse immobile quand l’enfant se repose. |
Technique de la tétée supplémentée Se laver soigneusement les mains. |
Conservation du lait maternel (11) Selon l’Academy of Breastfeeding Médicine (ABM 2017), le lait de mère se conserve :
Le lait maternel est donné à température ambiante, une fois décongelé. Ces données sont valables pour un enfant en bonne santé, pour un usage domestique |
La MAMA (4) (Méthode de l’Allaitement Maternel et de l’Aménorrhée) Statistiquement, l'allaitement maternel prolongé permet un intervalle de 2 à 3 ans entre les naissances. Les tétées nombreuses bloquent l'ovulation. Pour la pratique, dans les six mois suivant l'accouchement, si l'enfant est exclusivement nourri au sein (avec des tétées jour et nuit, espacées au maximum de 6 h la nuit et de 4 h le jour), et si la mère n’a pas eu son retour de couches, le risque de grossesse est inférieur à 2%. L'introduction d'aliments de complément raccourcit la période d'aménorrhée si elle espace les tétées. Une autre contraception est alors nécessaire si l'on veut retarder une nouvelle grossesse. |
La Méthode Mère Kangourou (7) Elle associe plusieurs pratiques adaptées aux besoins d’un nouveau-né de petit poids : portage en peau à peau 24h sur 24, allaitement exclusif par des tétées très fréquentes (ou du lait de la mère exprimé dans la bouche du bébé), et un suivi médical régulier. Le guide pratique de l’OMS ‘’La méthode mère kangourou’’ est très bien fait. https://www.who.int/maternal_child_adolescent/documents/9241590351/fr/
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